MOUVEMENT DEPARTEMENTAL DES PARENTS D’ELEVES DE
L’ENSEIGNEMENT PUBLIC DES BOUCHES-DU-RHONE
Rythmes scolaires : le maire de Marseille, 2ème ville de France, a mené tranquillement les familles marseillaises au désastre !
Depuis lundi la ville a officiellement annoncé ce qu’il adviendra de l’organisation de la semaine des quelques
73000 écoliers. Pour les parents marseillais, stupeur et colère sont au rendez-vous !
La solution proposée par le maire laisse reposer l’organisation d’un temps périscolaire pour 445 écoles sur une seule après-midi, alors que la ville n’a AUCUNE expérience en la matière : pas de temps périscolaire mis en place le soir contrairement à toutes les grandes villes de France, pas d’animation, pas de projet éducatif ambitieux…
Et voilà, nous sommes à 3 jours de la rentrée et RIEN n’est fait !
AUCUNE ORGANISATION POUR LE TEMPS DU MERCREDI entre midi et deux: les enfants doivent se rendre sur les centres de loisirs, le temps que leurs parents viennent les chercher… mais comment feront-ils ? Pourtant un questionnaire de la ville nous demandait notre avis sur l’organisation d’une cantine le mercredi midi, les centres aérés devaient prendre en charge le repas des enfants et ils devaient assurer le temps du mercredi après-midi sur les écoles ou accompagner les enfants sur les structures là où cela était possible.
AUCUN TEMPS PERISCOLAIRE PROPOSÉ LE VENDREDI APRES MIDI : nous devrons attendre que Monsieur le Maire mette en place une réforme exigée depuis deux ans. Les parents y ont pourtant beaucoup travaillé mais pas la ville de Marseille…
Le planning sur le portail de toutes les écoles de la ville affiche toujours à ce jour « VENDREDI : COURS puis CANTINE puis ACTIVITES PERISCOLAIRES jusqu’à 16h30 ». « Activités » dites-vous ? Où ? Quand ? Comment ? « Centres aérés en attendant » ? Mais il n’y en a pas assez ! Et comment y aller ? Les parents s’organiseront, ils quitteront leur poste, passeront plus d’une heure voire deux dans les transports puis reviendront, mais que dira leur patron ? Les parents n’auront droit à rien en attendant que le maire s’organise ! Ils devront se débrouiller pour aller chercher les enfants et les occuper toute l’après-midi !
N’est-il pas un peu facile de laisser pourrir la situation pendant plusieurs mois afin que les parents trouvent des alternatives et que les activités du vendredi finalement ne soient plus vraiment nécessaires ! Et puisqu’on nous répète qu’elles ne sont pas obligatoires ! Payer donc parents, des activités privées à vos enfants le vendredi après midi, et l’on vous demandera des impôts pour payer la réforme !
Cela laisse présager une fois de plus une école à double vitesse, laissant la part belle aux inégalités. Aux familles aisées les chouettes activités, les miettes pour les autres ! Quant aux tentatives désespérées de recruter des animateurs culturels et sportifs en quelques semaines, alors qu’un plan de formation étalé dans le temps aurait pu se faire depuis 2 ans, on peut se demander : quelles compétences auront ces personnels recrutés et formés dans les pires conditions ?
Nous sommes la capitale européenne d’une désorganisation orchestrée, qui touchera les personnes les plus pauvres, qui touchera en tout premier lieu les femmes, qui fragilise l’emploi au moment où le pays traverse une crise économique grave, sans parler de l’intérêt des enfants passés aux oubliettes…
MPE13 dénonce cette attitude irresponsable de la commune de Marseille.
- MPE13 demande dès aujourd’huis au Ministre d’intervenir pour que les horaires du vendredi prévus dans le planning hebdomadaire, votés par le conseil municipal et validés par le recteur soient respectés (cours de 8h30 à 11h30 cantine de 11h30 à 13h30 et temps périscolaire de 13h30 à 16h30)
- MPE13 demande au Préfet des Bouches du Rhône, de garantir dans les jours qui viennent, un retour à l’ordre public gravement mis en cause à Marseille, les familles sont mises en danger et la vie sociale et professionnelle est fortement perturbée.
- MPE13 demande à la municipalité d’assurer la garde des enfants en attendant la mise en place des activités et la mise en place de commissions de travail associant tous les partenaires éducatifs et associatifs sur chaque école et chaque secteur afin de garantir que de réelles activités de qualité soient proposées.